Comme la déviation de Kvaratskhelia sur le premier but, le rateau puis la passe pied gauche de Hakimi sur le second but n'apparaîtront pas dans les statistiques mais comptent sacrément dans le but et sont une belle illustration d'excellence technique.
A quelques minutes de la fin, l'OM avait plus couru que le PSG et c'est possiblement là la preuve la plus flagrante de la fatigue latente des Parisiens, par ailleurs largement reconnue par les joueurs après le match.
Le forfait de Gonçalo Ramos au dernier moment est bien mal tombé. Non seulement le Portugais aime le Classique comme peu dans l'effectif, mais les espaces dans la défense marseillaise en fin de match auraient été un régal pour lui.
En alignant quatre milieux de formation dont deux dans la ligne d'attaque, Roberto De Zerbi a logiquement pu presser très fort et a eu du répondant dans l'entrejeu. Sur ce point, son équipe n'a pas vraiment pris l'eau dans ce secteur mais...
En alignant un seul attaquant en la personne de Gouiri, l'OM a terriblement manqué de qualité et de justesse dans les 30 derniers mètres et Donnarumma n'a finalement pas eu un seul arrêt compliqué à faire.
- Beraldo a signé deux très bons matches consécutifs, une excellente nouvelle à ce moment de la saison, mais il restera à confirmer la chose contre des profils plus athlétiques et rapides qui restent sa nemesis.

La déviation de Kvaratskhelia sur le premier but est un modèle de douceur et de maîtrise technique, avec le Géorgien comme suspendu en l'air pour donner au ballon la trajectoire la plus parfaitement ajustée à la course de Fabian Ruiz.
Roberto De Zerbi semble s'inscrire dans la lignée des grandes pleureuses olympiennes, entre Villas-Boas et Sampaoli, et loin du courageux Igor Tudor, seul vainqueur du PSG de QSI dans des circonstances normales.
Le double latéral côté gauche Hernandez/Nuno Mendes semble vraiment être apprécié par Luis Enrique qui l'utilise pratiquement un match sur deux en fin de partie.
Le prétendu meilleur gardien de Ligue 1 Geronimo Rulli peut mieux faire sur deux des trois buts encaissés, ce qui reste problématique pour un soit disant n°1.
Alors que le PSG est devenu une équipe dominante dans l'axe depuis des semaines, ses deux arrières latéraux sont impliqués dans un but et Nuno Mendes aurait même pu finir avec deux buts et une passe décisive en s'appliquant.
Une nouvelle fois, Luis Enrique n'avait que peu changé son onze de départ après un match de Champions League, trois titulaires seulement, et cela s'est encore fait ressentir. Etrange gestion de la part d'un coach pourtant excellent dans sa répartition des temps de jeu.
Entre Balerdi à l'aller et Lirola au retour, il faut saluer la constance des Marseillais quant il s'agit de plomber leur propre équipe face à Paris. Ne serait-ce pas l'expression d'un sérieux complexe ?
- Un PSG assez moyen et fatigué a tout de même dominé l'OM du début à la fin du match sans vraiment trembler, ce qui promet encore de grandes aventures la saison prochaine en Champions League pour les Olympiens.
